L'immigration
L'immigration
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Dans le Sud, ils sont italiens, le plus souvent piémontais. Mais c'est dans la décennie qui précède la première guerre mondiale que se dessine une véritable politique de recrutement. Les compagnies minières souhaitent profiter de la période de prospérité et du développement de l'industrie pour augmenter leur production. La modernisation n'étant pas encore à l'ordre du jour, c'est sur les hommes qu'il faut compter, et particulièrement sur la main d'œuvre étrangère. Au lendemain du premier conflit mondial, l'économie française est sévèrement touchée. Les polonais constituent le gros de la vague d'immigration. En 1929, les mineurs polonais composent, tous bassins confondus, 49 % de l'effectif du fond où le travail commence à se mécaniser. Dans le Nord, on les retrouve à Ostricourt, dans l'Est à Petite-Rosselle, dans le Gard à la Grand Combe, dans le Tarn à Cagnac et Carmaux, dans l'Aveyron à Cransac et Decazeville. Mais ces mineurs étrangers constituent une population peu stable que les houillères doivent s'employer à fixer. De 1946 à 1958, au lendemain de la seconde guerre mondiale, les houillères françaises connaissent une phase de croissance sans précédent dans tous les domaines : essor de la production, installations nouvelles, modernisation. Les mines doivent à nouveau faire appel à la main d'œuvre étrangère pour remporter la bataille du charbon. Des bataillons d'italiens et d'espagnols sont recrutés. Dans le même temps, des efforts de réhabilitation des logements endommagés par la seconde guerre mondiale sont entrepris. De nouvelles cités s'édifient. Avec les années 60, les derniers bataillons de manœuvres immigrés, des marocains, arrivent en France sur fond de récession. Ainsi aux cycles économiques, à l'évolution industrielle et aux nouvelles technologies correspondent des vagues d'immigration bien distinctes où les hommes et les femmes venus de tous les horizons ont appris à travailler et à vivre ensemble. (Source Charbonnages de France) |